Saison des fraises de Marta Dzido

Le recueil de nouvelles «La Saison des fraises» de Marta Dzido a été traduit dans le cadre du projet «Tandems de traduction», financé par le programme «Europe Créative – Soutien à la circulation de la littérature européenne» et par le Ministère de la culture et du patrimoine national de Pologne, grâce au Fonds de Promotion de la Culture.
Neuf histoires au féminin, pleines de voix puissantes, de vitalité de jeune fille, de sensualité et de passion. Ce sont des récits de jeunes filles grandissant à la fin des années 1980 et rêvant d’une vie comme au cinéma. On y trouve également une histoire d’amour rétro où les protagonistes dansent le tango sur les ruines d’une ville. Marta Dzido, écrivaine et réalisatrice, lauréate du prix de littérature de l’Union européenne, explore dans «La Saison des fraises» la corporéité, le dépassement des frontières du corps et du langage. Elle examine ces thèmes sous différents angles, écrivant depuis des perspectives variées, cherchant à mettre des mots sur ce qui semble souvent indicible et jouant avec les mots pour révéler leur polysémie et leur potentiel émancipateur.
L’érotisme ici n’est ni vulgaire ni clinique, et le corps n’a pas de zones honteuses ou impures. Les héroïnes sont des femmes en quête de liberté, capables de savourer leur propre corporéité sans honte ni culpabilité.
«La Saison des fraises» a été traduit en français par Érik Veaux. Vous trouverez plus d’informations sur le traducteur dans sa biographie et une vidéo réalisée avec lui.
En collaboration avec l’autrice, la maison d’édition Relacja a préparé des matériaux supplémentaires abordantle thème de la sexualité ainsi qu’un article consacréà l’œuvre littéraire et cinématographique de Marta Dzido, pour qui l’expérience féminine est au cœur de toutes ses démarches artistiques.
Biogram tłumacza
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Erik Veaux – né en 1939. Etudes à Bordeaux, Paris et Varsovie. Travaille à plusieurs reprises à l'ambassade de France en Pologne. Traducteur de littérature polonaise depuis 1964, "Le Monde de pierre" de Tadeusz Borowski, "Mémoire de l'Insurrection de Varsovie" de Miron Bialoszewski, "La fabrique de papier tue-mouches" d'Andrzej Bart, "Lettres aux acteurs" de Krystian Lupa, et autres. Président du festival culturel "Un Week-end à l'Est" depuis 2016.

L’érotisme dans La Saison des fraises de Marta Dzido (aperçu des critiques littéraires)
Dans l’œuvre de Marta Dzido, la femme, ses expériences, ses rôles sociaux, sa place dans l’histoire et son parcours individuel de rébellion constituent des thèmes fondamentaux. Il en va de même dans le recueil de nouvelles La Saison des fraises (Sezon na truskawki), où l’auteure explore la sexualité. Les formes littéraires courtes se révèlent ici parfaitement adaptées pour présenter des perspectives variées, différents types d’amour, de désirs, de peurs, des moments d’émerveillement, l’exploration des limites et de leur dépassement, ainsi que le processus de libération personnelle.
L’auteure elle-même décrit ainsi l’inspiration qui a nourri ce projet et la genèse de ses récits :
„J’ai écrit La Saison des fraises parce que je ressentais dans la littérature polonaise un immense manque d’affirmation du corps, d’acceptation de la sexualité, de mise en valeur de la beauté des expériences féminines. Et puis, ce sont des récits que j’aurais aimé lire moi-même. […] Je voulais continuer à aborder des thématiques encore inexplorées, car il nous manque des mots pour les décrire : la proximité, l’intimité, le corps. Dans ces nouvelles, je suis allée plus loin qu’avec Frajda : j’ai écrit avec plus d’audace, franchi de nouvelles frontières. ” [ Marta Dzido : Nous voulons encore toute la vie et tout le plaisir, entretien de Marta Mitek avec Marta Dzido, consulté le 4 décembre 2024 : GirlsRoom: http://www.girlsroom.pl/grls/7950-marta-dzido-nadal-chcemy-calego-zycia-i-calej-przyjemnosci]
Une réinvention du langage comme outil d’émancipation
Marta Dzido est profondément consciente du pouvoir qu’exerce le langage en tant qu’instrument d’autorité. Dans son œuvre, elle déconstruit souvent des expressions figées et des dictons, remplissant ses textes d’images, de comptines ou d’éléments culturels qui, replacés dans de nouveaux contextes, perdent leur caractère naturel et véridique, révélant ainsi des narrations imposées. Dans La Saison des fraises, elle relève un défi similaire : comment purifier le langage de l’oppression qui enferme l’expérience sexuelle féminine dans des schémas rigides, qui hiérarchise les choix et tente de les orienter vers des « voies uniques et correctes » ?
Avec ce recueil, Dzido explore la possibilité d’un langage libéré de ces contraintes. Elle s’efforce de donner une voix authentique aux expériences féminines, en créant des récits où l’intimité et le désir ne sont ni jugés ni normés. Ainsi, La Saison des fraises devient non seulement une célébration de la corporalité et de la sensualité féminines, mais aussi une déclaration audacieuse contre les codes patriarcaux qui ont longtemps dicté le discours sur la sexualité des femmes.
„L’auteure opte délibérément pour des choix linguistiques visant à éviter de reproduire une narration figée. Dans le même temps, elle est consciente d’un autre écueil : celui de se perdre dans un excès de poétisation au détriment du concret. Elle cherche donc à rester proche du corps et de ce qui est tangible, en évitant les métaphores excessives tout en préservant l’authenticité de l’expérience. Elle l’explique ainsi dans un entretien pour Girlsroom :
„Je voulais que le langage ne soit pas trop poétique, mais palpable, dense, corporel. On doit avoir l’impression qu’on peut le toucher. J’évitais les termes oppressifs liés à "il faut", "je dois", "je devrais". Selon moi, la nature, avec ses métaphores végétales et ses verbes évoquant la floraison, est parfaite pour décrire la proximité physique. J’aime aussi jouer avec les mots, comme l’idée de "laisser aller", qui fonctionne bien”.
Elle poursuit :
„Il existe beaucoup de mots comme sorcière. On peut croire qu’il s’agit d’une insulte, mais ce terme vient de "celle qui sait". De même, le mot srom (vagin) : si l’on étudie le geste qui consiste à relever sa jupe, on apprend que la vue du srom était censée faire honte non pas à la femme qui le montrait, mais aux auteurs de violences, aux lâches ou aux hommes fuyant le champ de bataille. Le langage façonne notre vision du monde. Si nous acceptons de le voir comme ceux qui cherchent à nous blesser le souhaitent, nous ne nous émanciperons jamais”.
Le titre comme réinvention du langage
Le titre du recueil, qui est aussi celui d’une nouvelle, tente de désenchanter les images de honte que la culture patriarcale impose aux jeunes filles entrant dans l’âge adulte. Deux adolescentes, lassées de l’expression péjorative courante pour désigner les menstruations (ciota), inventent une expression nouvelle, intime et charmante : la saison des fraises. L’auteure emprunte ce terme à une expression idiomatique française pour désigner les règles, mais lui donne une nouvelle signification dans sa narration.
Narration et quête d’émancipation
Rejeter le langage imposé, ou plutôt le transformer, n’est pas la seule forme de rébellion. La narration elle-même est essentielle : chercher son propre chemin, tenter de trouver ce qui procure véritablement du bonheur, imaginer de nouvelles fins, des happy ends alternatifs, ou parfois simplement faire des choix inattendus. L’auteure décrit ainsi l’enfermement de la sexualité féminine dans un piège culturel binaire :
„L’oppression culturelle dans laquelle nous vivons n’offre aux femmes que deux choix : être une sainte ou une prostituée. Si tu n’as pas envie de sexe, tu es une prude ; si tu en as envie, tu es une traînée. Dans la culture, le sang coule abondamment dans les films d’horreur, les attaques de zombies ou les meurtres. Mais dès qu’il s’agit de sang menstruel, il devient bleu. Nos corps sont soit des champs de bataille, soit des objets de désir, soit des outils de discipline. Pourtant, ils nous appartiennent, et personne ne peut en disposer. La révolution sexuelle n’a pas eu lieu en Pologne, et il n’y a pas d’éducation sexuelle digne de ce nom. J’aimerais croire que cela change et que les générations futures de femmes n’auront pas honte de prendre du plaisir dans leur sexualité. Mais je crains que le chemin soit encore long”.
Et d’ajouter :
„J’ai réussi rapidement à me libérer de cette oppression. Beaucoup d’entre nous doivent prendre un nouveau chemin et faire l’effort de comprendre que, si quelque chose nous procure du plaisir et ne nuit à personne, c’est parfaitement acceptable. La voie est libre. Pourquoi nous imposer des entraves et des limitations qui nous blessent ?”
Liberté, solidarité et exploration
Ainsi, il s’agit d’un chemin vers la liberté: parler avec ses propres mots, s’autoriser à expérimenter, explorer et tracer sa propre voie sans renoncer à soi-même au nom de devoirs imposés. Jarosław Czechowicz résume parfaitement cet aspect dans sa critique du livre :
„Il n’y a aucun tabou dans les récits de Marta Dzido, car ses histoires parlent d’un espace de liberté intérieure. Elles disent qu’une femme peut toucher ses zones érogènes, fantasmer sur le sexe dans les transports en commun, ou s’exprimer à travers sa passion. Pour moi, c’est un récit décliné en neuf chapitres sur l’amour de soi véritable, mais aussi une histoire de solidarité féminine, souvent méconnue par les femmes elles-mêmes”.
[Critique de „La Saison des fraises”, consultée le 4 décembre 2024: http://krytycznymokiem.blogspot.com/2021/05/sezon-na-truskawki-marta-dzido.html]Olga Wróbel, critique littéraire, souligne également la perspective inhabituelle et la présentation des personnages dans sa critique:
„Chez Dzido, il n’y a pratiquement pas de descriptions physiques. Dans Les Poupées, les références à la minceur, aux rondeurs et à la couleur des cheveux ne servent qu’à souligner la complémentarité des amies, sans évaluer leur attractivité selon les yeux des hommes. Dans le contexte de l’autonomie du corps et du plaisir, Luna est une nouvelle clé. On y observe la maturation sexuelle d’une protagoniste qui découvre lentement la masturbation. La satisfaction liée à cette exploration reste séparée de la sphère homme-femme. Elle permet à la femme de connaître son corps, ses besoins et ses possibilités, mais ne vise pas à en faire une meilleure amante. Elle est une fin en soi”. [Sélection des critiques. Olga Wróbel recommande „La Saison des fraises”, consultée le 4 décembre 2024: https://www.empik.com/pasje/wybor-krytykow-olga-wrobel-poleca-sezon-na-truskawki,121103,a]

L’œuvre littéraire et cinématographique de Marta Dzido
Marta Dzido, écrivaine reconnue, réalisatrice et productrice de films, construit son œuvre depuis des années autour de questions culturelles et historiques, en adoptant notamment une perspective féminine. Son travail comprend des romans, des nouvelles, des essais, des reportages, ainsi que des films documentaires. Dans ses création, qu’elles soient littéraires ou cinématographiques, elle met un accent particulier sur les contextes sociaux, enrichissant le récit collectif en ajoutant une réflexion sur la "moitié manquante" de l’histoire – l’herstory.
Ses œuvres, telles que le livre Kobiety Solidarności (Les Femmes de Solidarność), les reportages Strażniczka (La Gardienne), paru dans Duży Format en 2013), Elektra czyli Polka Walcząca (Électre ou la Polonaise combattante, extrait de Walka jest kobietą, PWN, 2014), Wolna Polka (La Polonaise libre, Nowy Napis, 2021), les essais Niech Pani będzie dla niego tłem (Soyez son arrière-plan, Nowy Napis, 2021), ainsi que les films Solidarność według kobiet (Solidarność vue par les femmes), Siłaczki (Les Battantes), rendent hommage à des héroïnes oubliées. Ces femmes ont joué un rôle clé dans le cours de l’histoire, et c’est grâce à elles que nous jouissons aujourd’hui de nombreux droits et privilèges en Pologne.
Marta Dzido reconstruit les figures des émancipatrices du tournant des XIXᵉ et XXᵉ siècles ainsi que celles des militantes de l’opposition des années 1980. Elle interroge les mécanismes qui ont conduit à leur exclusion et examine l’actualité des revendications formulées à l’époque.
Littérature : Femmes, Mémoire, Liberté
Marta Dzido a débuté sa carrière littéraire en 1997, à l’âge de seize ans, en publiant ses textes dans des revues littéraires.
L’action de ses premiers romans, Małż (Moule) et Ślad po mamie (La Trace de Maman), se déroule dans la réalité polonaise du début du XXIᵉ siècle. L’auteure critique le système capitaliste fondé sur l’exploitation. Elle aborde des questions telles que le chômage chez les jeunes diplômés, les défis de la maternité célibataire et les dilemmes liés à une grossesse non planifiée. Le thème de l’avortement clandestin apparaît dans le roman Ślad po mamie ainsi que dans le film documentaire Podziemne państwo kobiet (Femmes de l’État de l’ombre), réalisé en collaboration avec Anna Zdrojewska-Żywiecka et Claudia Snochowska. Dans Małż, Dzido parodie le langage publicitaire et le jargon d’entreprise pour ridiculiser la tyrannie omniprésente de la beauté et du consumérisme. Les deux romans ont été traduits en vietnamien en 2008 par Nguyễn Thị Thanh Thư.
L’hypertexte Matrioszka (La Matriochka), riche de références aux contes, comptines et proverbes, utilise une forme expérimentale pour dépeindre la dépendance et l’impossibilité de sortir d’une relation toxique.
Dans son reportage Kobiety Solidarności (Les Femmes de Solidarność, 2016), Dzido explore une thématique restée dans l’ombre : l’histoire des héroïnes méconnues, des femmes qui ont joué un rôle majeur dans le succès du mouvement Solidarność, mais qui ont été effacées du récit historique officiel.
Dans ses ouvrages récents, comme Frajda (Jouissance, 2018) et Sezon na truskawki (La saison des fraises, 2021), Dzido poursuit son exploration de l’intimité, des émotions et de la corporalité féminines. Frajda raconte une histoire d’amour située dans les années 1990, avant l’avènement d’Internet. Le roman explore la sensualité, l’attente, le désir et les émotions d’une époque sans messageries instantanées ni réseaux sociaux. C’est une œuvre sur le corps et les sens, où la physicalité est célébrée sans tomber dans le pathos ou la pornographie.
Dans Sezon na truskawki, un recueil de nouvelles explorant diverses facettes de la passion, l’auteure traverse plusieurs époques. Elle évoque les années 1980, leur pénurie de goûts, d’odeurs et de couleurs, et leurs rêves d’Occident ; les années 1940, juste après la guerre, où une histoire d’amour naît sur les ruines de Varsovie ; ainsi que l’époque contemporaine, où une relation nouée à travers un écran de smartphone devient une illusion de lien. Dans ce recueil centré sur l’expérience féminine de la sexualité, Dzido cherche un nouveau langage, libéré du regard masculin et des valeurs de la culture patriarcale.
Le dernier recueil de nouvelles de Marta Dzido, Babie lato (L’Été indien), va plus loin en présentant non seulement une affirmation de la corporalité, mais aussi des récits des cicatrices de la vie qui nous façonnent. Ce sont des histoires de femmes qui partagent un point commun : elles n’hésitent pas à se battre pour elles-mêmes. Les héroïnes de Marta Dzido, à différents stades de leur vie, aspirent à l’autodétermination. Leurs voix s’entrelacent pour composer un récit fascinant sur le droit à son propre corps, la liberté, l’émancipation, le courage et la mémoire.
Cinéma : Herstory, documentaire et émancipation
En tant que réalisatrice, Marta Dzido aborde des thèmes similaires à ceux qu’elle explore en littérature. Elle a commencé son aventure dans le cinéma en 2002 avec un court-métrage intitulé Dzień z życia małej dziewczynki (Une journée dans la vie d’une petite fille), présenté au festival Jutro Filmu. Deux ans plus tard, encore étudiante à l’École nationale de cinéma de Łódź, elle réalise To my (C’est nous), un film sur les droits de l’enfant, qui explore la problématique de l’innocence enfantine et de sa perte.
Cependant, c’est grâce à ses documentaires que Marta Dzido a acquis sa notoriété. Sa collaboration avec Piotr Śliwowski a donné naissance à des films comme Downtown (2010, qui lui a valu en 2011 le Hollywood Eagle Documentary Award au festival de Los Angeles ainsi qu’un prix spécial de l’Institut polonais de l’art cinématographique), Solidarność według kobiet (Solidarność vue par les femmes, 2015, récompensé par le prix Beyond Borders Krzysztof Kieslowski du meilleur documentaire au New York Polish Film Festival), et Siłaczki (Les Battantes, 2018).
Dans chacun de ces films, Dzido et Śliwowski mettent l’accent sur la documentation d’histoires oubliées ou sous-estimées qui sont essentielles pour comprendre les enjeux sociaux de la Pologne contemporaine.
Solidarność według kobiet transporte le spectateur dans les années 1980 et raconte l’histoire de femmes impliquées dans la lutte pour la liberté et l’égalité en Pologne. Dzido et Śliwowski choisissent de se concentrer sur les héroïnes méconnues de ce mouvement : des femmes qui ont participé activement aux grèves et organisé le soutien aux manifestants, mais qui n’ont pas obtenu de postes clés dans les structures du nouvel État libéré, et qui ont même disparu des récits historiques. Ce film montre la diversité des rôles joués par les femmes dans la création d’une Pologne libre et souligne leur impact profond sur le cours de l’histoire, malgré des années passées dans l’ombre.
Siłaczki, quant à lui, s’intéresse à l’histoire des femmes polonaises qui ont lutté pour le droit de vote et un accès égal à l’éducation. Ce documentaire met en lumière les femmes qui, aux XIXᵉ et XXᵉ siècles, ont mené des combats ayant changé le cours de l’histoire, mais restent largement méconnues. Dans ces deux films, comme dans son œuvre littéraire, Marta Dzido met l’accent sur l’herstory : une narration qui donne la parole à des héroïnes féminines dont les actions ont été cruciales pour le développement de la société, mais qui ont été marginalisées par l’histoire.
Une vision cinématographique tournée vers l’humain
Marta Dzido s’atttache particulièrement à raconter des histoires vraies sur de vraies personnes, en orientant sa caméra vers des sujets souvent négligés par le cinéma. C’est le cas, par exemple, de Downtown, qui célèbre la beauté du monde des personnes atteintes de trisomie 21.
Thèmes communs : la liberté et ses frontières
Les œuvres de Marta Dzido – qu’elles soient littéraires ou cinématographiques – posent inlassablement des questions sur la liberté et ses limites. Elle montre la lutte pour les droits, pour l’égalité de traitement et pour une vie digne. Bien que certains de ses films plongent dans le passé, ils ne se limitent pas à un cadre purement historique. Le présent y joue un rôle crucial, soulignant la façon dont les femmes oubliées de l’histoire peuvent encore aujourd’hui inspirer notre société.
Le langage comme outil d’émancipation
Marta Dzido met souvent en évidence du langage dans le processus d’émancipation. Pour elle, le langage n’est pas seulement un moyen de transmettre des informations, mais aussi un outil de transformation des mentalités et de création de nouveaux espaces de discussion favorisant l’égalité et la justice. Dzido joue souvent avec les formes littéraires et cinématographiques, explorant le potentiel du langage pour provoquer le changement.
Filmik z tłumaczem